Comment rendre la formation continue plus agile ?
Alors que le marché du travail est en constante évolution, les besoins des travailleurs en matière de compétences évoluent rapidement, tout comme les moyens technologiques utilisés pour apprendre. Dans ce contexte, comment rendre la formation continue plus agile ? C’est à cette question que seront invités à réfléchir les participants aux prochaines journées d’étude de l’ACDEAULF qui prendront place les 25 et 26 mai à l’ÉNAP. Membre du comité organisateur, Donrock Pierre Alexis nous en dit plus à ce sujet.
Si le concept de l’agilité a été emprunté au domaine de la gestion, cette philosophie peut très bien s’appliquer à différents domaines. « L’agilité, c’est la capacité de s’adapter dans un environnement changeant, c’est une posture à prendre pour répondre à ces nouveaux besoins », résume l’analyste de recherche en andragogie numérique à la direction des services aux organisations. Une réalité qui affecte la formation continue, tant en ce qui a trait au contenu qu’aux façons d’enseigner, de développer les cours et de les livrer.
« Cela touche aussi la façon de reconnaître les acquis et les compétences des personnes déjà en emploi, ainsi que l’approche pédagogique qui doit être adaptée aux apprenants adultes », poursuit-il. Ainsi, entre l’émergence de nouvelles compétences, la multiplication des outils technologiques et la concurrence du secteur privé, l’offre doit évoluer.
Faire le point et s’inspirer
Les journées d’étude offriront donc l’occasion de réfléchir à différents enjeux, comme la reconnaissance des acquis, la granulation des formations en compétences, les façons de rendre la formation plus inclusive dans ses modes de livraison, la concurrence du secteur privé et la collaboration interuniversitaire, toujours sous l’angle de l’agilité.
Si ces sujets peuvent paraître théoriques, Donrock Pierre Alexis promet que les journées d’étude seront axées sur la pratique. « Nous voulons donner la place à des acteurs de la formation qui nous présenteront les solutions qu’ils ont mises sur pied, les défis qu’ils ont surmontés ou qu’ils vivent encore. » Ainsi, la programmation fera la part belle aux pratiques innovantes, précise-t-il.
« Nous aimerions aussi que ces journées permettent d’identifier les défis communs à la formation continue, tout en ouvrant sur des actions concrètes », explique-t-il. C’est dans cette optique que l’ACDEAULF aimerait garder une trace des journées d’étude. Pour cela, le comité organisateur prévoit solliciter des étudiants qui, aimerait-on, pourront consigner chacune des présentations à l’horaire et créer un rapport détaillé de l’événement. Les organisateurs souhaitent aussi bâtir des chantiers de travail sur différents sujets, par exemple la reconnaissance des acquis et des compétences, à partir de ces deux jours de rencontres.
D’autres nouveautés à l’horaire
Les journées d’étude prendront aussi une teinte plus verte cette année, alors que les repas seront servis dans de la vaisselle réutilisable et que le covoiturage sera encouragé. « Nous suggérons aussi aux participants d’apporter leur propre gourde et tasse réutilisable pour l’eau et le café », précise Donrock Pierre Alexis. De la même manière, le comité prévoit aussi limiter l’utilisation du papier en rendant la documentation disponible sur support électronique.
L’équipe aimerait aussi mettre la musique à l’honneur pendant ces deux journées, alors que l’ÉNAP partage ses locaux avec le Conservatoire de musique de Montréal. Ainsi, le comité est en pourparlers avec des musiciens pour qu’ils soient sur place afin de ponctuer les journées de leurs prestations. « Ce sera aussi une belle façon de rappeler le lien étroit entre la musique et l’apprentissage », explique l’analyste de recherche.
Les journées d’étude de l’ACDEAULF auront lieu les 25 et 26 mai 2023
à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP), située au 4750 avenue Henri-Julien à Montréal.