Journées d’étude 2021

Présentées par l’Université McGill

Regards croisés sur la formation continue universitaire

Pour la première fois cette année, pandémie oblige, les journées d’étude de l’ACDEAULF se sont déroulées en mode virtuel. Ce qui a permis aux organisateurs de ratisser plus large et de donner la parole à des acteurs ou des observateurs du monde de la formation continue universitaire provenant non seulement du Québec et du Canada, mais aussi d’ailleurs dans le monde.

Réunis du premier au 3 juin, les participants ont pu non seulement constater que certains défis transcendent les frontières, mais ont aussi pu s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. « On le constate : le niveau de remise en question du secteur n’a jamais été aussi élevé », a mentionné Jean-Paul Rémillieux, directeur, services aux instructeurs et technologies d’apprentissage à l’école d’éducation permanente de l’Université McGill et président de l’ACDEAULF.

« Les facultés d’éducation permanente réfléchissent à l’université de demain, mais la réalisent aujourd’hui », a quant à lui résumé Christian Blanchette, recteur à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui a longtemps œuvré dans le domaine. Bref, les participants ont pu réfléchir ensemble aux défis et aux opportunités autour de l’éducation tout au long de la vie pendant ces trois journées.

Thèmes présentés

Mot de Carole Weil,
doyenne de la faculté d’éducation permanente de l’Université McGill

« L’École d’éducation permanente de l’Université McGill est fière d’avoir pu accueillir les journées d’étude virtuelles de l’ACDEAULF 2021. Depuis ses débuts en 1968, l’école d’éducation permanente de McGill s’est enracinée dans la communauté francophone de Montréal ainsi que dans les innombrables communautés ethnoculturelles à l’image de la diversité de notre métropole. Nous offrons une dizaine de programmes exclusivement en français ou bilingues.

Chaque année, l’école d’éducation permanente de McGill dessert au moins 8000 apprenants en transformant leur vie professionnelle et personnelle. Un tiers de tous les apprenants autochtones de McGill passent par l’école. Nous avons une équipe très dévouée et l’un des rares services d’orientation professionnelle et de transition (CATS) destinés aux adultes au Canada. Nous permettons à nos apprenants, aux communautés et à nos organisations partenaires d’acquérir les compétences nécessaires à leur épanouissement dans un monde marqué par les changements rapides et les avancées technologiques.

Comme tous les membres d’ACDEAULF, nous contribuons avec nos partenaires et nos diplômés à façonner et orienter l’avenir du travail et de l’apprentissage en créant des passerelles au sein de notre université et de notre société, mais aussi au-delà de nos frontières. La pandémie nous force à repenser notre façon d’enseigner, afin d’offrir aux apprenants adultes d’aujourd’hui une qualité de l’expérience éducationnelle irréprochable. Au nom de l’Université McGill, je félicite mon collègue, Jean-Paul Rémillieux, président, et tous les membres d’ACDEAULF d’avoir offert avec ces « regards croisés sur la formation continue universitaire » une tribune pour avancer ces questions si importantes pour notre communauté et ainsi aider à relever les défis qui nous attendent tous. »

Perspectives québécoises

Baccalauréat par cumul, parcours gigogne, microprogrammes, DESS : ce n’est pas d’hier que l’université québécoise offre des formules flexibles pour favoriser l’accessibilité des adultes aux études universitaires, a rappelé Christian Blanchette, recteur à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

« En 2012, nous avons mesurés que 25% des étudiants inscrits en premier cycle étaient âgés de 25 ans et plus au Québec, alors que cette proportion n’était que de 4% à travers le Canada », a-t-il détaillé. Malgré tout, les universités ont quand même un effort à faire pour rendre accessibles leurs programmes aux étudiants plus âgés. Un enjeu qui touche directement de la formation continue.

« Une grande part de l’évolution de l’université, c’est ce jeu entre la nouveauté, les nouveaux besoins en émergence, la transformation des manières d’apprendre et ce qu’est l’université traditionnelle », a-t-il expliqué. Par exemple, l’accélération du savoir, la reconnaissance des acquis et la formation en ligne transforment le visage de la formation. Et ce, sans compter l’arrivée de très grands joueurs comme Coursera, qui vient d’entrer en bourse avec des actions totalisant 4,3 milliards de dollars. « Cette capitalisation exceptionnelle lui permettra de développer des programmes qui viendront fort probablement en concurrence directe avec les universités. »

L’université doit donc s’appuyer sur la tradition tout en privilégiant des options plus flexibles pour répondre aux besoins des adultes dans un monde qui bouge à vitesse grand V. « Au cours des prochaines années, l’enjeu ne sera pas nécessairement l’accessibilité, même si cela demeure important, mais le soutien à la transition de carrière », a expliqué Christian Blanchette. En effet, la révolution numérique touche en grande partie les diplômés universitaires qui auront besoin de formation pour les aider à s’adapter à ces changements.

Bref, des changements sont à venir, apportant différents défis dans leur sillage, a-t-il ajouté. « Il faut naviguer entre des intérêts divergents, entre la tradition et les changements. Il faudra aussi bien structurer et offrir des programmes courts qui pourront se mailler entre eux pour mener à la certification et revoir les modalités de formation. » Autrement dit, les universités doivent continuer d’être créatrices de savoir, tout en prenant en compte ces nouvelles réalités.

La formation continue universitaire canadienne francophone hors Québec

Insécurité linguistique, vive concurrence entre les institutions et ressources limitées font partie des défis que doivent relever au quotidien les institutions offrant de la formation continue en français à travers le pays.

« Tu parles bien français ! » Un commentaire anodin ? Pas pour Aileen Clark, directrice de la division de l’éducation permanente de l’Université de Saint-Boniface, au Manitoba. Ce genre de commentaires augmente l’insécurité linguistique pour ceux qui s’identifient comme francophones, un enjeu important à l’extérieur des frontières du Québec, a-t-elle affirmé.

Même son de cloche du côté d’André Blanchard, directeur du développement corporatif et professionnel à l’Université de Moncton. Une réalité qui touche particulièrement cette région du Nouveau-Brunswick, alors que plusieurs personnes parlent chiac. « En 2017, les jeux de la francophonie portaient le slogan  » Je suis right fier « , ce qui avait soulevé un tollé », a-t-il rappelé. Il faut donc tenir compte de ces fragilités, et de ces différents niveaux, quand on aborde la formation continue.

Le fait d’offrir du contenu dans la langue de Molière apporte aussi plusieurs défis, a également expliqué André Blanchard, alors que les milieux de travail sont soit bilingues ou anglophones. Il faut donc se montrer convaincant pour inciter les travailleurs à opter pour du perfectionnement en français. « Nous essayons d’être à l’affût des nouvelles tendances, d’offrir du contenu qui n’est pas disponible ailleurs. »

Un enjeu, alors que le financement s’avère complexe. Et que les ressources sont limitées, surtout en français. Le simple fait de se doter d’un logiciel de customer relationship management (CRM) coûte entre 15 000 $ et 20 000$ de plus dans sa version française, a-t-il illustré. « En effet, travailler en français dans un milieu minoritaire coûte plus cher en soi », a souligné Kristopher Noseworthy, coordonnateur à la division de l’éducation permanente de l’Université de Saint-Boniface. Il faut adapter les activités et le matériel, traduire les documents et les outils, etc. Bref, la facture s’allonge vite.

« On ne peut pas tout faire seuls. Nous sommes obligés de collaborer pour être réactifs et agiles. Ainsi, on n’a pas besoin d’être les meilleurs dans tout, mais de s’allier avec des établissements ayant des forces complémentaires aux nôtres », a lancé Aileen Clark. Un appel à la concertation qui a résonné plus d’une fois pendant les journées d’étude.

Microcertifications : un nouvel écosystème

À quoi ressemble l’écosystème de l’apprentissage des adultes dans les universités canadiennes et comment les microcertifications s’y insèrent-elles ? Un sujet auquel s’est intéressé Rod A. Lastra, doyen associé (académique) à la faculté d’éducation permanente de l’Université du Manitoba.

Le spécialiste a présenté les résultats d’une recherche menée en 2021 pour Universités Canada et l’Association canadienne de la formation continue universitaire (CAUCE) intitulée « An Overview of Micro-Credentials and the Adult Learning Ecosystem in Canada’s Universities » et qui a permis de prendre le pouls d’une centaine d’universités au pays.

La recherche montre que plus de 55% des universités canadiennes offrent de la formation continue, notamment via des programmes de perfectionnement, des certificats, des programmes d’apprentissage de l’anglais, des cours non crédités ou encore des cours en ligne. Ainsi, avec la pandémie, la quatrième révolution industrielle et l’arrivée de différents joueurs dans l’industrie, les modèles se multiplient.

Par exemple, dans les dix dernières années, l’intérêt pour les microprogrammes a explosé. Une idée qui est apparue sur les radars autour de 2015 et qui a été d’abord portée par des acteurs du secteur privé, comme Google. Depuis, leur nombre a été décuplé dans les universités canadiennes. Et la pandémie semble avoir accentué encore la tendance, a expliqué celui qui a participé à la recherche.

D’ailleurs, depuis le début de la pandémie, 68% des entreprises ont investi dans des programmes de qualification ou de perfectionnement de leurs employés, a expliqué Rod A. Lastra. Pas étonnant, puisque la formation continue a toujours eu un rôle essentiel en temps de crise, pour répondre aux perturbations du marché du travail, assure-t-il. C’était le cas lors des sorties des guerres mondiales et c’est encore le cas aujourd’hui.

Ainsi, le rapport conclut que le Canada doit développer un « écosystème pour les questions de requalification et de perfectionnement » des adultes, précise le chercheur. Toutefois, si tout le monde discute de microprogrammes, véhicule pour faciliter l’accès aux études, personne ne s’entend sur sa définition. « Il faudrait que nous puissions développer un cadre national de qualification, ce qui permettrait plus de transparence », affirme-t-il. Toutefois, certaines notions semblent déjà faire consensus autour de ce concept, comme la flexibilité, le caractère transférable des acquis et le fait de pouvoir combiner plusieurs formations.

Pour que les unités de formation continue puissent jouer pleinement leur rôle, le chercheur recommande de revoir le modèle de financement en tenant compte de ces réalités, notamment en améliorant l’accessibilité à travers « des bons de scolarité, des bourses ou un accès à des prêts étudiants pour des programmes à court terme qui correspondent aux besoins actuels du marché du travail. Cela réduirait les obstacles à l’accès financier en plus d’améliorer l’accessibilité des apprenants, en particulier en période économique difficile. »

L’étude recommande aussi d’engager les lieux de travail en favorisant les stages, notamment pour les étudiants en perfectionnement ou en transition de carrière. Revoir le financement des établissements pour les aider à développer des services accessibles, des cours de courte durée et des microdiplômes figurent aussi au nombre des recommandations. De même, il faudrait poursuivre les offerts dans la création d’un cadre national de qualification, incluant les programmes courts.

« Mais il faudra non seulement changer la nature des programmes, explique Rod A. Lastra, mais aussi revoir comment les apprentissages sont évalués, les compétences sont reconnues et aider les personnes à s’adapter aux changements. » Bref, il espère que les étudiants verront leurs apprentissages reconnus, que ce soit au baccalauréat, mais aussi au certificat ou pendant leurs formations de courte durée. « Les microprogrammes pourraient devenir un levier de changement dans un monde post-pandémique », a-t-il conclu.

Les apprenants d’aujourd’hui et l’avenir de l’enseignement supérieur aux États-Unis

Comment rester pertinent, innovant et durable ? C’est la question sur laquelle se sont penchés les représentants de différentes universités américaines membres de l’University Professional and Continuing Education Association (UPCEA). Ce faisant, ils ont pu présenter les enjeux auxquels ils font face, mais aussi partager les solutions mises en place dans leurs établissements.
L’université Harvard réfléchit ses parcours de formation sur un continuum de 60 ans, a expliqué d’entrée de jeu Nancy Coleman, doyenne de la faculté de formation continue. En effet, avec la nouvelle économie, les adultes n’ont pas le choix de retourner régulièrement sur les bancs de l’école. L’établissement a donc développé une offre multiple et flexible pour répondre à leurs besoins. « Ces formations courtes peuvent s’emboîter les uns dans les autres et mener à d’autres programmes. »

Dans cette optique, les participants ont d’ailleurs rappelé l’importance de briser les silos entre formations créditées ou non. D’ailleurs, « 36 millions de personnes ont commencé leurs études dans un collège aux États-Unis sans les terminer », a expliqué Adam Fein, vice-président de la stratégie digitale et de l’Innovation de l’Université du Nord du Texas (UNT). Autant de gens qu’il ne faut pas laisser de côté. Dans ce contexte, favoriser l’inclusion, la diversité et l’accessibilité devient donc primordial.

En plus d’offrir des parcours plus flexibles, les universités ont aussi adopté différentes technologies pour améliorer l’accès au savoir. Ainsi, Havard utilise le système Hélix pour ses formations en ligne, a précisé Nancy Coleman. « Cela permet aux étudiants, qu’ils soient en classe ou non, de vivre la même expérience. Ils peuvent participer à distance, comme s’ils y étaient. Cela fonctionne vraiment bien. » De son côté, l’Université du Nord du Texas (UNT) a développé un partenariat avec Coursera pour la formation en ligne. Ainsi, les étudiants qui s’inscrivent au « Google IT certificate » voient une partie de leur formation créditée par l’université. L’UNT teste même des outils en intelligence artificielle dans ses cours en ligne, a expliqué le vice-président de la stratégie digitale et de l’innovation de l’établissement.

La notion de partenariat est aussi primordiale dans la stratégie des facultés d’éducation permanente américaines, comme l’a expliqué Richard Novak, vice-président de la division formation continue de Rutgers, l’université d’État du New Jersey. « Notre université a adopté une approche proactive pour rencontrer les employeurs », a-t-il expliqué. Plutôt que d’attendre les demandes, l’équipe de formation continue va vers le milieu pour comprendre leurs besoins et construit des programmes de formation sur mesure. L’université est également très proactive pour développer différentes collaborations que ce soit entre ses différentes facultés, mais aussi à l’externe, avec d’autres universités, des employeurs ou d’autres types d’organisations.

« Un et un font plus que deux », a illustré Karen Sibley. En effet, selon la retraitée de la faculté d’éducation continue de l’Université Brown, travailler de concert permet d’enrichir le parcours des étudiants. Elle cite en exemple la création d’un MBA développé en partenariat entre Brown et l’Université IE située à Madrid en Espagne. « Nous sommes spécialisés en sciences humaines, si bien que nous n’avions pas d’école de commerce. Le fait de travailler de pair nous a donc permis de mettre en place ce programme. » Mais surtout, cette combinaison permet de poser un regard plus social sur la gestion et d’enrichir le curriculum des étudiants. Autant de pistes de réflexion pour l’avenir…

La formation continue universitaire en Europe

Les journées d’étude ont également permis aux participants de plonger dans la réalité de la formation continue universitaire à l’échelle européenne, avec une présentation du European University Continuing Education Network (EUCEN). Ce regroupement, créé en 1991 par une quinzaine d’universités regroupe maintenant 169 membres provenant de 34 pays, a expliqué sa directrice générale, Carme Royo.

Cette présentation a permis de réaliser que plusieurs enjeux touchant la formation continue dépassent les frontières. En effet, la qualité des apprentissages, le contexte changeant et le réseautage figurent parmi les préoccupations les plus importantes de ce réseau d’experts. Des éléments comme l’agilité en formation, le support aux étudiants et aux enseignants, la responsabilité sociale ou la mondialisation font aussi partie de ce tableau. De même, tout ce qui concerne le retour à la normalité, avec un retour à la réalité post-pandémique s’ajoute à cette liste.

Quels seront les défis les plus importants en formation continue dans ce monde post-COVID? C’est la question qu’a posée l’EUCEN à un panel de 23 experts provenant de 15 pays différents répartis à travers l’Europe. Une vingtaine d’éléments sont ressortis, touchant par exemple le financement de l’éducation permanente, le rehaussement des compétences des travailleurs des facultés pour s’ajuster aux changements numériques, l’amélioration des partenariats avec d’autres institutions ou partenaires. La création de nouvelles méthodes d’apprentissage, de parcours plus flexibles ou d’évaluation en ligne pourrait aussi occuper les facultés dans les prochains mois. Des enjeux plus sociaux, touchant la solidarité sociale, la société et la participation aux villes apprenantes sont aussi ressortis.

En plus d’être active pour instaurer un dialogue entre les différents intervenants de la formation continue en Europe, l’EUCEN produit différentes études et participe au développement de politiques en matière d’apprentissage tout en long de la vie. Le réseau travaille entre autres de pair avec la Commission européenne. Le travail de l’association s’opère également à l’échelle des réseaux nationaux.

Perspectives mondiales

Si l’université se définit beaucoup grâce à son rôle dans la formation initiale des jeunes, les établissements d’éducation supérieure ont également une mission importante dans l’apprentissage des adultes tout au long de la vie. Et il ne s’agit pas seulement de répondre aux besoins des entreprises, mais de former les citoyens pour qu’ils puissent jouer leur rôle dans la cité, a rappelé Daniel Baril, président du conseil d’administration de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et directeur général de l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA).

Un enjeu qui transcende les frontières, alors que la commission internationale de l’UNESCO sur les futurs de l’éducation déposera cet automne un rapport abordant ces questions. « Celui-ci viendra éclairer tous ces enjeux planétaires, comme l’égalité, la violence et l’environnement, qui confrontent la famille humaine et qui sollicitent les universités pour y répondre. Il y a une nécessité que l’université aille plus loin que répondre à des besoins très pointus d’individus ou d’entreprises », a ajouté Daniel Baril. Il estime qu’il faut instaurer une collaboration planétaire pour répondre à ces besoins majeurs.

Ainsi, pour l’UIL, il faut réinventer le rôle des établissements d’enseignement pour les transformer en institutions d’apprentissage tout au long de la vie. Un constat émis alors que l’UIL a participé à différentes études sur ce sujet, dont l’une menée auprès de 399 universités provenant de 96 pays à travers le monde. En parallèle, l’institut a aussi participé à une recherche plus pratique avec l’Université de Shanghaï, a expliqué le président du conseil d’administration.

Ainsi, pour mieux accomplir sa mission tout au long de la vie, l’université devra favoriser l’accessibilité à la communauté, en mettant ses ressources à la disposition de tous. « Au lieu de penser les établissements universitaires comme des lieux enseignants des sujets particuliers à des groupes d’étudiants clairement définis, il conviendrait d’élargir leur mandat de façon à inclure tous les membres de la communauté », a-t-il expliqué. Ce qui engendre plusieurs défis, notamment au niveau du financement, de la reconnaissance des acquis ou de l’intégration de parcours flexibles.

Bref, « nous sommes parvenus à la fin d’un cycle historique » et « de nouveaux modèles éducatifs ont commencé à se former », a relaté Daniel Baril. Et une réflexion mondiale autour de cet enjeu est en train de s’amorcer.

Prix d’excellence de l’ACDEAULF – L’Université TELUQ récompensée

En plein cœur de la pandémie, l’Université TELUQ a mobilisé ses efforts pour lancer « J’enseigne à distance », un programme de formation en ligne destiné aux enseignants et aux professeurs, forcés de quitter leurs classes. Depuis son lancement en août dernier, ces parcours en ligne ont permis de rejoindre plus de 200 000 utilisateurs provenant de 173 pays. Une initiative qui leur a valu le prix d’excellence de l’ACDEAULF, décerné cette année à une institution s’étant démarquée au chapitre de l’éducation aux adultes.