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 | INFOLETTRE – décembre 2020, No. 57 |
L’infolettre de l’ACDEAULF vous offre un tour d’horizon de l’actualité francophone dans le secteur de la formation continue de niveau universitaire, sur la scène canadienne et internationale. Bonne lecture ! |
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 | ACTUALITÉS INTERNATIONALES |
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 | Avoir son diplôme sur Amazon
Si ce n’est pas d’hier que les entreprises technologiques s’intéressent à la formation, des grands joueurs de l’industrie comme Google, et plus récemment Amazon, se sont aussi lancés dans l’arène, explique le journaliste Maxime Johnson, dans un article intitulé « À l’université des GAFA » et publié par l’Actualité début décembre. « Une nouvelle génération de programmes [… qui] vient toutefois chambouler le partenariat traditionnel entre l’industrie privée et le milieu de l’éducation », indique-t-il.
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Un changement qui pourrait inquiéter les acteurs traditionnels du domaine, alors que les étudiants cherchent des formules flexibles et à faible coût pour retourner sur les bancs de l’école. « La voie royale continue donc de passer par les études universitaires, mais les jeunes ne sont pas seuls à vouloir étudier. Et la perspective d’un retour à l’école refroidit de nombreux travailleurs qui aimeraient changer de carrière », poursuit le journaliste. Une tendance à surveiller. |
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 | ACTUALITÉS NATIONALES |
 | La formation pour s’outiller face à l’avenir
Comment le Canada peut-il améliorer sa performance en matière d’apprentissage ? Quelles sont les priorités pour s’assurer que la main-d’œuvre a les outils pour faire face à l’avenir et développer les compétences du futur ? Voici quelques éléments abordés dans le rapport « Le Canada — une nation axée sur l’apprentissage : une main-d’œuvre qualifiée et souple, prête à définir l’avenir », publié en novembre dernier par le Conseil des compétences futures.
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Cet organisme, qui regroupe représentants du milieu des affaires, syndicats, monde de l’éducation et de formation, organisations publiques, autochtones et sans but lucratif, y propose cinq priorités pour le pays, soit :
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- Aider les Canadiens à faire des choix éclairés ;
- Favoriser l’égalité des chances en matière d’apprentissage continu ;
- Développer des compétences pour favoriser l’autodétermination des peuples autochtones ;
- Développer des approches nouvelles et innovatrices en matière de développement et de validation des compétences ;
- Développer des compétences pour un avenir durable.
Le rapport propose également différentes pistes de solutions à explorer pour s’assurer que les Canadiens seront formés pour faire face aux défis de l’avenir, comme l’utilisation de nouvelles technologies pour créer des plans de formation personnalisés, veiller à ce que les travailleurs aient accès à un éventail d’options de formation flexibles ou encore soutenir davantage la formation en milieu de travail. À découvrir. |
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 | 115 M$ pour la requalification de la main-d’œuvre
La relance passera par la formation, alors que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a lancé le Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation (PARAF), fin novembre. Ces mesures totaliseront un investissement de près de 115 M$ qui permettra d’aider quelque 200 000 travailleurs.
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Ces montants serviront à appuyer la requalification ou le rehaussement des compétences de travailleurs particulièrement affectés par la crise de la COVID-19. « Un soutien financier sera offert pour permettre aux chômeurs pandémiques d’effectuer des démarches menant à l’obtention des compétences recherchées en ce qui concerne les emplois disponibles. Ainsi, une allocation de requalification d’un montant de 500 $ par semaine sera versée, pour toute la durée de la formation, aux personnes qui suivront une formation menant à des professions présentant de bonnes perspectives d’emploi », explique le communiqué. |
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 | Les microtitres, vous connaissez ?
Qu’on les appelle microtitres ou microcertifications, ces nouveaux outils de reconnaissance des acquis gagnent en popularité. Ces attestations, disponibles virtuellement, permettent d’identifier les différentes connaissances et compétences acquises par les travailleurs au fil du temps.
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Pour mieux comprendre ce phénomène, qui permet tant aux travailleurs qu’aux organisations de mieux cartographier les savoirs, l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) sera partenaire d’une recherche sur les microcertifications numériques d’une durée de deux ans.
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Ce projet « documentera la conception et la mise à l’essai d’une plateforme de microtitres numériques ainsi que l’évaluation qu’en feront les travailleuses et les travailleurs qui l’utiliseront lors de leur démarche de transition en emploi ainsi que les employeurs qui auront à évaluer ces personnes », explique l’organisme. Au final, des recommandations seront soumises à la Commission des partenaires du marché du travail « relativement à l’intérêt de ces outils et aux conditions à réunir pour en assurer une utilisation optimale », explique-t-on aussi. |
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 | 40 M$ pour soutenir l’apprentissage en ligne
Alors que l’apprentissage se transforme, le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé qu’il injecterait 40 M$ dans le déploiement de sept projets d’environnement numérique d’apprentissage (ENA), ces plates-formes qui permettent non seulement de diffuser des documents, mais aussi d’interagir ou d’évaluer les contenus et la présence en ligne. Cette enveloppe, annoncée en novembre dernier, servira aussi à financer deux nouveaux cours en ligne ouverts massivement (CLOM).
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En plus de soutenir plusieurs projets à l’échelle collégiale, ces 40 M$ permettront de mettre sur pied les deux projets universitaires suivants :
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- Centre d’excellence québécois en matière d’ENA accessible et évolutif fondé sur Moodle (Université de Montréal, en partenariat avec le Collège Dawson, les cégeps de l’Outaouais et de Sherbrooke, Polytechnique Montréal, les universités de Sherbrooke, Concordia et Bishop’s) ;
- Projet DÉFI - Développement d’un écosystème fédéré et interconnecté d’ENA (Université du Québec à Montréal, en partenariat avec 10 universités du Québec).
Le ministère a aussi soutenu la création de deux nouveaux CLOM produits par l’Université de Montréal. Ces formations à grande échelle aborderont l’intelligence artificielle et la profession enseignante. Des contenus qui seront accessibles sur la plate-forme web EDUlib, lancée par l’Université de Montréal et qui vise à offrir au plus grand nombre de la formation universitaire en français. |
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 | PUBLICATIONS |
 | « État de situation sur l’hybridité de la formation à distance en contexte postsecondaire, tome 2 — Ce qu’en disent les recherches »
Même avant la pandémie — et ses confinements — le domaine de l’éducation se trouvait face à un foisonnement de nouvelles approches pédagogiques. Mais en quoi et comment l’hybridité améliore-t-elle l’apprentissage ? C’est la question qu’explore l’ouvrage « État de situation sur l’hybridité de la formation à distance en contexte postsecondaire, tome 2 — Ce qu’en disent les recherches », publié aux Presses de l’Université du Québec.
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Ce livre présente « un état des lieux sur la formation à distance (FAD) et, plus spécifiquement, sur l’hybridité de celle-ci du point de vue de la recherche en contexte postsecondaire. Que ce soit de la formation bimodale, comodale ou autre, la multiplicité des combinaisons possibles en “mode hybride” appelle à une planification pédagogique réfléchie et systémique. »
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Ce deuxième tome présente aussi « des conditions à mettre en place pour favoriser le développement de cours hybrides dans un programme de formation en enseignement supérieur, des modalités d’une formation hybride en recherche qui favorise le développement professionnel des enseignants au postsecondaire ou encore l’application de la comodalité pour vivre une expérience universitaire hybride. »
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« État de situation sur l’hybridité de la formation à distance en contexte postsecondaire, tome 2 — Ce qu’en disent les recherches », sous la direction de France Lafleur et Ghislain Samson et publié aux presses de l’Université du Québec, 2020 |
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 | Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020
Alors que le numérique prend de plus en plus de place, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer sa citoyenneté ? Et comment le système d’éducation peut-il jouer un rôle par rapport à ces enjeux ? ll s’agit là de quelques notions abordées par le Conseil supérieur de l’éducation dans son « Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020, Éduquer au numérique », publié en décembre.
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Une analyse qui arrive à point nommé, alors que la crise de la COVID-19 a accéléré l’utilisation des technologies numériques dans notre quotidien, y compris à l’école. La pandémie a aussi révélé « que toutes les personnes ne sont pas suffisamment outillées pour évoluer librement dans cette nouvelle réalité », souligne le Conseil. Des inégalités qui s’expliquent notamment par le manque de compétences pour utiliser les technologies en dehors des sphères du ludique ou de la consommation. « Aux yeux du Conseil, le système éducatif a la responsabilité de donner à chaque personne, à un moment ou l’autre de sa vie, l’occasion de développer la littératie numérique en question », ajoute-t-on.
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Le rapport permet de dresser un état des lieux à tous les niveaux, y compris en formation continue, et propose orientations et conditions pour permettre au « système éducatif d’assumer la responsabilité d’éduquer au numérique ». Pour aider les intervenants, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à la question de l’éducation au numérique, le Conseil propose une page d’outils comprenant une série de vidéos ainsi que de références vers d’autres recherches en lien avec ce sujet. |
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 | Les impacts de la crise sur les bureaux de soutien à l’enseignement
Quand la pandémie a tout arrêté, en mars dernier, les bureaux de soutien à l’enseignement (BSE) se sont retrouvés dans l’œil de la tempête. Tout un défi pour ces services dont le rôle consiste à apporter un soutien à l’enseignement aux enseignants, chargés de cours et autres formateurs.
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En juin et juillet dernier, l’équipe de recherche de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA) s’est donc penchée sur cette situation particulière, en tentant de comprendre « comment les BSE ont abordé ou prévoient aborder les problèmes d’apprentissage numérique dans un contexte de perturbations en enseignement causées par la COVID-19 », explique Nadia Naf, la chercheure principale, en guise d’introduction à cette recherche.
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L’équipe a rencontré des directeurs de 19 BSE, ou leur équivalent, non seulement au Canada, mais aussi aux États-Unis, au Liban, au Royaume-Uni et en France pour « discuter des défis auxquels ils avaient été confrontés et ceux auxquels ils prévoyaient faire face à l’automne et à l’hiver prochain, des pratiques adoptées pour appuyer la prestation de cours en ligne au début de la pandémie et des premières leçons tirées », ajoute-t-elle.
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Cette démarche a permis la publication du livre blanc « Perturbation dans et par les bureaux de soutien à l’enseignement pendant la pandémie COVID-19 — Innover pour l’avenir de l’enseignement supérieur », qui met notamment de l’avant plusieurs recommandations pour les BSE. |
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